Le coût salarial, également connu sous le nom de coût total du travail, est un élément crucial à considérer pour toute entreprise souhaitant embaucher de nouveaux employés. Il ne se limite pas au salaire de base, mais inclut également diverses charges sociales et avantages liés à l’embauche.
Les composantes du coût salarial
Le coût salarial comprend plusieurs éléments, notamment :
- le salaire de base : il correspond au montant convenu entre l’employeur et l’employé lors du recrutement;
- les charges sociales patronales : elles sont obligatoires et correspondent aux cotisations versées par l’employeur pour financer la protection sociale de l’employé (sécurité sociale, retraite, prévoyance, etc.) ;
- les charges sociales salariales : ces cotisations sont prélevées directement sur le salaire brut de l’employé et couvrent également des dépenses de protection sociale ;
- les primes et avantages divers : telles que les primes de vacances, de fin d’année, ou encore les remboursements de frais de transport ;
- les avantages en nature : ils peuvent être offerts par l’employeur et inclure des éléments tels que le logement, la voiture de fonction ou les repas ;
- les coûts annexes : il s’agit des dépenses liées à l’embauche, comme le coût de la formation et la participation aux activités sociales.
Évaluer le coût réel d’un employé
Pour bien évaluer le coût réel d’un employé, il est primordial de prendre en compte tous les éléments mentionnés ci-dessus. Voici quelques étapes pour y parvenir :
Déterminer le salaire de base
Le salaire de base est généralement exprimé en salaire brut, c’est-à-dire avant déduction des charges sociales salariales. Il est important de tenir compte des conventions collectives et du niveau de qualification de l’employé pour définir ce montant.
Calculer les charges sociales patronales
Les charges sociales patronales représentent un pourcentage du salaire brut de l’employé, qui varie selon les pays et les secteurs d’activité. Elles sont généralement comprises entre 30% et 50% du salaire brut. Pour obtenir une estimation précise, il est recommandé de se renseigner sur les taux spécifiques applicables à votre entreprise.
Additionner les primes et avantages divers
Selon la politique salariale de l’entreprise et le statut de l’employé, différentes primes et avantages peuvent être versés. Il est essentiel de les quantifier pour connaître leur impact sur le coût salarial.
Intégrer les avantages en nature
Les avantages en nature constituent une part importante du coût salarial, surtout si l’employeur met à disposition des éléments tels qu’un logement ou une voiture de fonction. Pour évaluer ces avantages, il convient de déterminer leur valeur réelle, c’est-à-dire ce qu’ils coûteraient à l’employé s’il devait les financer lui-même.
Inclure les coûts annexes
Enfin, n’oubliez pas d’inclure les coûts annexes liés à l’embauche, comme ceux engendrés par la formation ou l’onboarding du nouvel employé.
Calculer le coût salarial : un exemple chiffré
Prenons un exemple pour illustrer comment calculer le coût salarial d’un employé :
- Salaire de base : 30 000 € bruts annuels ;
- Charges sociales patronales : 40% du salaire brut (12 000 €) ;
- Prime de transport : 800 € annuels ;
- Avantages en nature (repas) : 1 200 € annuels ;
- Coûts de formation : 500 € annuels.
Dans cet exemple, on peut donc estimer le coût salarial réel à :
30 000 € (salaire) + 12 000 € (charges sociales) + 800 € (prime de transport) + 1 200 € (avantages en nature) + 500 € (formation) = 44 500 € annuels.
Pourquoi estimer le coût réel d’un employé ?
Estimer le coût réel d’un employé permet aux entreprises de mieux anticiper les dépenses liées à l’embauche et de gérer leur budget plus efficacement. Cela aide également à comparer les coûts entre différentes options, comme l’externalisation ou la sous-traitance, afin de faire les choix les plus judicieux pour le développement de l’activité.