Quel est l’âge légal pour partir à la retraite en 2026 ?

L’âge légal de départ à la retraite en France évolue depuis la réforme adoptée en 2023. En 2026, la question du seuil d’âge applicable reste au cœur des discussions sociales et politiques. Comprendre les nouvelles règles, les exceptions et les dispositifs transitoires permet d’anticiper son départ dans de bonnes conditions.

Un âge légal progressivement relevé jusqu’en 2030

La réforme des retraites entrée en vigueur en 2023 prévoit un relèvement progressif de l’âge légal. Il passe de 62 ans à 64 ans d’ici à 2030, à raison de trois mois supplémentaires par génération. En 2026, l’âge minimal pour partir à la retraite sera fixé à 63 ans.

Ce seuil concerne les assurés nés en 1963, 1964 et 1965 selon leur trimestre de naissance. Concrètement, une personne née début 1964 devra attendre le printemps 2027 pour liquider sa pension, sauf dispositif de départ anticipé.

Calendrier de la montée en charge

Le relèvement de l’âge légal s’accompagne d’une augmentation de la durée d’assurance nécessaire pour bénéficier d’une pension à taux plein : 43 années (soit 172 trimestres) pour les générations nées à partir de 1965.

Les dispositifs de départ anticipé maintenus en 2026

Malgré le recul de l’âge légal, plusieurs dispositifs permettent de partir avant l’âge de droit commun. Ces cas concernent les carrières longues, les situations de handicap ou certaines professions exposées à la pénibilité.

Carrières longues

Le dispositif “carrières longues” reste en vigueur. Il permet un départ anticipé pour ceux ayant commencé à travailler avant 21 ans et ayant validé un certain nombre de trimestres cotisés. En 2026, les paliers principaux sont :

• 58 ans pour ceux ayant débuté avant 16 ans
• 60 ans pour ceux ayant débuté avant 18 ans
• 62 ans pour ceux ayant débuté avant 20 ans

La condition essentielle repose sur la durée d’assurance cotisée et non sur la seule validation de trimestres assimilés (chômage, maladie…).

Travailleurs handicapés et invalides

Les assurés reconnus handicapés ou invalides peuvent toujours bénéficier d’un départ anticipé, à partir de 55 ans sous conditions. Le taux d’incapacité permanente doit être d’au moins 50 %, avec une durée minimale d’assurance cotisée en situation de handicap.

Métiers à risques et pénibilité

Le Compte professionnel de prévention (C2P) permet de cumuler des points pour partir jusqu’à deux ans avant l’âge légal. Les critères pris en compte sont l’exposition à des facteurs de risques : travail de nuit, port de charges lourdes, températures extrêmes, etc.

Les conséquences de la réforme sur le calcul des pensions

En 2026, le mode de calcul des pensions reste fondé sur les mêmes principes : durée d’assurance, revenus de référence et taux de liquidation. Toutefois, le décalage de l’âge de départ a un impact direct sur le montant perçu, notamment pour les personnes ne totalisant pas la durée d’assurance requise.

Durée d’assurance et taux plein

Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, il faut avoir validé 172 trimestres à partir de la génération 1965. Si ce seuil n’est pas atteint, une décote s’applique. À l’inverse, un report du départ après l’âge légal entraîne une surcote, majorant la pension de 1,25 % par trimestre supplémentaire.

Régimes concernés

Tous les régimes de base sont concernés : salariés du privé, fonctionnaires, indépendants, agriculteurs, régimes spéciaux en extinction. Le régime complémentaire (Agirc-Arrco) s’ajuste également à ces nouvelles bornes d’âge, sans pénalité supplémentaire depuis 2024.

Les exceptions prévues en 2026

Certaines catégories de travailleurs bénéficient encore de régimes spécifiques en 2026, notamment les militaires, les personnels de la RATP, de la SNCF ou de la Banque de France. Leurs âges de départ demeurent différents, mais tendent progressivement vers les seuils du régime général.

Pour la fonction publique, les emplois dits “actifs” (policiers, infirmiers, surveillants pénitentiaires) conservent une possibilité de départ anticipé, souvent entre 57 et 59 ans selon la catégorie.

Comment anticiper son départ à la retraite en 2026

Face à la complexité du système, il est recommandé de réaliser un bilan individuel dès 60 ans. Les plateformes comme lassuranceretraite.fr permettent de consulter son relevé de carrière et de simuler l’âge et le montant de sa pension. Les conseillers CARSAT et les caisses complémentaires peuvent également aider à affiner sa stratégie de départ.

• Vérifier les trimestres validés
• Contrôler les périodes manquantes (études, chômage, congé parental)
• Simuler plusieurs âges de départ pour estimer la pension nette
• Prendre en compte la fiscalité applicable à la retraite

Les débats à venir sur la réforme des retraites

En 2026, la réforme continue de susciter des débats, notamment sur la prise en compte de la pénibilité et l’emploi des seniors. Le gouvernement a prévu un bilan d’étape afin d’évaluer les effets du relèvement de l’âge légal et d’éventuels ajustements pour certaines catégories professionnelles.

Des propositions visent également à renforcer les dispositifs de reconversion et de maintien en emploi après 60 ans, afin d’éviter les fins de carrière précaires.

FAQ

Quel est l’âge légal de départ à la retraite en 2026 ?

En 2026, l’âge légal pour partir à la retraite est fixé à 63 ans et 3 mois pour la génération née en 1964.

Peut-on encore partir à 62 ans ?

Oui, mais uniquement dans le cadre des carrières longues ou des dispositifs de départ anticipé pour handicap, invalidité ou pénibilité.

Quelle durée d’assurance faut-il en 2026 ?

Il faut avoir cotisé 172 trimestres (43 ans) pour bénéficier d’une retraite à taux plein, sans décote.

Le régime complémentaire Agirc-Arrco change-t-il en 2026 ?

Non, le régime complémentaire s’aligne sur les nouveaux âges légaux sans appliquer de malus temporaire depuis 2024.

Où vérifier son âge de départ exact ?

Sur le site officiel lassuranceretraite.fr, chaque assuré peut accéder à son relevé de carrière et à un simulateur de départ personnalisé.